Informations

☼ Nom :: Lussen
☼ Prénom :: Annie
☼ Age :: 13 ans
☼ Date de naissance :: 15/03/2005
☼ Sexe :: Féminin
☼ Groupe :: Elève
☼ Orientation sexuelle :: Hétérosexuelle

Selon le groupe

☼ Mutation :: Elle est capable de créer des illusions, en projetant des images devant elle à la manière d'un vidéoprojecteur
☼ Classe :: Classe deux
☼ Arme de départ :: Non
☼ Ancien poste :: Non
☼ Hostilité :: Non
☼ Intelligence :: Non
☼ Capacités spéciales :: Non

Caractère

Annie est, et a toujours été, une enfant solitaire. Il faut dire qu'elle ne faisait pas vraiment d'efforts pour se lier avec les autres. Toute petite déjà elle préférait à ses semblables le monde d'illusions qu'elle se construisait à l'aide de ses livres, de ses musiques et de ses films. En grandissant, cette tendance à l'isolement se fit plus présente encore avec l'arrivée de la Modification et tous les changements induits par elle. Pour Annie, mieux vaut ne pas prendre le risque de s'attacher à quelqu'un susceptible de finir dans l'estomac d'une créature à tout moment. On pourrait la croire timide, et pourtant, l'adolescente n’éprouve aucune gêne à communiquer. Au contraire, elle est même plutôt douée pour trouver les mots qu'il faut en toutes circonstances. Elle n'en ressent juste pas le besoin ou l'envie. Beaucoup se sont inquiété pour elle. Pourtant, Annie est heureuse ainsi. Elle a enfin pu réaliser son rêve de vivre parmi ses illusions. Rien ne lui plait plus que de s'abandonner complètement, et de s'envoler au milieu du paradis qu'elle se crée. Il est probable que, sans sa mutation, elle se soit un jour tournée vers la drogue pour reproduire ces rêveries éveillées qui lui permettent sa mutation. On dit d'elle qu'elle est anormale, étrange, triste. Mais Annie n'est rien de cela. Annie est libre, ou, du moins, elle croit l'être, et ce bonheur inventé lui suffit. Jamais elle ne regrette les sensations du vrai monde. Il n'y a rien qu'elle ne hait plus que de devoir se lever le matin et se rendre à son travail de classe deux. Il n'y a rien qu'elle ne hait plus que la compagnie de ces gens qui ne peuvent envisager un bonheur différent du leur. Il n'y a rien qu'elle ne hait plus que d'être privée de ses illusions. Même quelque jours. Même quelques heures. Annie est accro, et convaincue que de cette manière, tout va pour le mieux.

Physique

Annie est grande et fine, pâle comme un cadavre, une longue tige trop longtemps privée de soleil. Ses joues sont creuses et ses yeux cernés pas le manque de sommeil. Ses longs cheveux d'un blond presque blanc retombent en mèches raides et abîmés sur ses épaules. Elle fait peine à voir. Pourtant, elle sourit, de ses lèvres fines et gercées. De toute la journée, son sourire ne s'efface pas. Elle rayonne de l'intérieur, comme si elle était réellement heureuse sous ses airs de presque morte. Elle s'habille de vêtements amples aux couleurs vives, qui font ressortir son teint blafard et sa maigreur. Souvent, elle porte un pull. Elle est frileuse, Annie. Mais elle ne se plaint jamais du froid. Ni de la chaleur, ou du travail. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle est endurante, et solide. Il lui faut bien ça pour survivre à l'Académie. A moins qu'en réalité, elle ne ressente rien, et, durant ses heures de travail, soit à des kilomètres de là, à rêver de son monde. Nul ne peut dire ce qui se cache derrière ses grands yeux bleus toujours dans le vague.

Histoire

La vie d'Annie lui avait toujours parue morne et sans piquant. Dans les ouvrages qu'elle dévorait, les films qu'elle regardait en boucle, les jeux vidéos qu'elle finissait les uns après les autres, les héros vivaient des aventures, étaient confrontés à des risques et avaient une chance de pouvoir prouver leur valeur. La petite Annie, elle n'avait rien de tout ça. Elle se contentait de vivre le danger par procuration, de rêver de ces aventures. Rêver est quelque chose que l'on peut difficilement accomplir à deux. Aussi, la fillette restait-elle seule. Les autres l'ennuyaient. Ils se satisfaisaient de la vie comme elle venait, sans chercher à voir plus loin que les possibilités qu'on leur offrait. Elle ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas de ce bonheur offert, qui lui laissait toujours un vide au moment de le savourer. Durant des années, elle chercha le bonheur dans la fiction. La liberté de pouvoir accomplir quelque chose de fort, de marquant, de prouver aux autres et à soi-même qu'on avait l'âme d'un héros, elle ne la trouvait pas dans le monde réel.

Un jour, lassés de cette quête qu'ils savaient vouée à l'échec, les parents d'Annie décidèrent de l'envoyer à l'Académie. Ils étaient convaincus qu'une fois isolée en compagnie de personnes de son âge, leur fille n'aurait d'autre choix que de se lier avec d'autres enfants. Ce fut un échec. Il arrivait bien, de temps à autre, qu'Annie adresse la parole à ses camarades, parle, voir plaisante avec eux; mais cela ne durait jamais plus des quelques minutes nécessaires à la découverte d'un nouveau moyen pour la fillette de s'évader dans ses rêveries.

Puis la Modification survint. Annie survécu, contrairement à un grand nombre de ses camarades. La vie reprit son cour. La petite trouva des camarades de dortoirs qui la laissaient dans une relative tranquillité, elle devint une classe une, et continua de rêver. Les créatures étaient partout, dangereuses. Trop dangereuses. Si dangereuses qu'Annie ne pensa même pas une seconde que la Modification pouvait être l'occasion d'enfin vivre la vie d'aventure à laquelle elle avait toujours aspiré. Ses rêveries se firent plus décousues. Désormais, il ne lui importait guère de savoir pourquoi elle rêvait, tant qu'elle pouvait encore le faire.

Une année passa. On jugea qu'Annie était maintenant assez robuste pour rejoindre les classes deux. Elle accepta ce changement. Au fond, peu lui importait tant qu'on la laissait en paix. Et travailler à l'extérieur lui permettait de faire de nouveaux rêves, plus vastes, plus libres. Jusqu'au jour où, une nouvelle fois, tout changea pour l'adolescente. Une créature avait échappée aux patrouilles de classes trois et chargeait les travailleurs. Tous coururent se mettre à l'abris. Mais Annie resta, trop absorbée par ses pensées lointaines. Mais, alors que la créature s'apprêtait à la dévorer, le corps de l'adolescente disparut. Personne ne comprit, mais cela laissa le temps à un classe deux de saisir une pelle à l'aide de laquelle il fracassa le crâne de la créature. Annie s'approcha alors du groupe, comme si de rien n'était. Elle avait utilisé le pouvoir de sa mutation pour créer une illusion et distraire le monstre. Hors, nul avant elle n'avait jamais manifesté de don de la sorte. Elle était la première mutante. D'abord effrayés, ses camarades l'évitèrent. Cela lui convint parfaitement. Car elle avait découvert un nouveau moyen de rêver, plus réaliste et immersif qu'elle ne l'avait jamais espéré. Elle s'enferma dans ses illusions, jusqu'à petit à petit devenir dépendante de ces moments d'évasion.

Relations